La tradition de l’oralité coule dans les veines de Souleymane Diamanka. Bordelais d’origine peul, il joue avec les mots et jongle entre les langues. En 2007, poésie et métaphores font la richesse de son premier album L’Hiver Peul. Après J’écris en français dans une langue étrangère et Écrire à voix haute en co-écriture, il signe Habitant de nulle part, originaire de partout. Sa poésie prêche l’oralité et, en cela, il est resté proche de la Parole ancestrale de sa lignée peule : « J’ai été bercé par les vocalises silencieuses de mes ancêtres », rappelle-t-il, se souvenant aussitôt de la sage formule soufflée par son père : « Si quelqu’un te parle avec des flammes, réponds-lui avec de l’eau. »
© Isabelle Dohin