Les débuts de Mohamed Magani en littérature ont été marqués par deux tragédies : il voit les manuscrits de son frère aîné, malade de la tuberculose, jetés au feu par ses parents de crainte que la maladie ne se propage dans la maison; sa ville natale, El Asnam, est détruite une seconde fois par le séisme. Ces deux secousses, les manuscrits perdus de son frère et l’architecture perdue de sa ville ont été à l’origine du chaos déclencheur de ses écrits. Son premier roman La faille du ciel porte dans ses mots les ruines de sa ville natale. Rachid Boudjedra qui a lu ce roman l’a considéré comme « le plus beau roman écrit par un algérien en l’année 1983 ». Il aborde dans ses romans la vie quotidienne en Algérie où se mêlent problèmes de famille, amoureux et politiques. Son dernier roman La rue des perplexes, paru en 2013, est une quête fondamentale de la préservation de l’environnement, une prise de position écologique que l’auteur revendique.
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