Né à Beyrouth en 1948, Elias Khoury mène un combat pour la paix aussi bien sur le terrain mouvementé de la scène politique libanaise que dans l’art de l’écriture. Directeur des pages culturelles du journal An-Nahr, il participe de manière active au débat public et à la vie intellectuelle de son pays en tant que militant au Mouvement de la gauche démocratique. Cet engagement remonte à sa jeunesse : choqué par sa visite d’un camp de réfugiés palestiniens en Jordanie en 1967, il choisit de gagner les rangs du Fatah et de l’OLP. Après le « Septembre noir » et une grave blessure, il rejoint Paris pour y poursuivre ses études. Là-bas, Elias Khoury rédige un mémoire sur la guerre civile libanaise de 1860. Ce thème de la guerre fratricide demeure un point central de son œuvre comme en témoigne son plaidoyer pour la paix La Petite Montagne, un roman paru en 1977. L’auteur signe également une fresque sur l’exode des Palestiniens avec La Porte du soleil qui a obtenu le plus grand prix littéraire palestinien et qui a été traduit dans plusieurs langues, dont l’anglais et l’hébreu.
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