Né en 1957, Alaa El Aswany exerce toujours le métier de dentiste dans le centre du Caire. Son roman L’Immeuble Yacoubian, porté à l’écran par Marwan Hamed et publié en France par Actes Sud en 2006 est devenu un phénomène éditorial international. Depuis le 25 janvier 2011, il est l’un des principaux relais de la révolution égyptienne auprès des médias français. Il a livré en février 2014 son troisième roman, Automobile Club d’Égypte (Éditions Actes Sud) dans lequel il s’affirme une nouvelle fois comme le romancier du peuple : celui qui, dans le passé, s’est soulevé contre l’occupation coloniale, comme celui qui est descendu place Tahrir il y a trois ans. Alaa El Aswany estime que le roman est par nature engagé. Il déclarait récemment : « On n’écrit pas pour raconter des histoires. On écrit pour découvrir et montrer des aspects de la souffrance humaine que les lecteurs veulent ou doivent connaître. Alors participer à une révolution, c’est quelque chose qui appartient à la littérature. » Après Naguib Mafouz, il a redonné au roman égyptien ses lettres de noblesse. Il est le Balzac égyptien. Son positionnement contre la politique du président Mohamed Morsi lui a valu des menaces de mort. Il a aussi interdit la traduction de ses livres en hébreu « pour ne pas aider à normaliser l’État d’Israël. »
© Marc Melki